1. |
L'instant
07:01
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Et d'un silence autoritaire figeant le temps et les étoiles
Et des insaisissables nuances qui ne se laissent pas déshabiller
Croit le ciment des illusions pour les flaneurs en perdition
Dernier né assidu aux caprices d'une perpetuelle aberration
Ici, gouverne la redondance inépuisable de toute chose
Qu'importe l'échelle, elle domine et méprise les affres
De l'ego broyé qui récuse le non sens de tous concepts
Ou de l'écrasant epilogue, immuable cycle irrationnel
Je suis du néant, sans vie, sans lumière
Vagabond serein parmis les lueurs
Soumis aux croyances pour ne pas sombrer
Erudit impotent, spectre des spectres
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2. |
Apex
07:18
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Des amas de réussites individualistes :
Éclats éphémères dans cette nébuleuse humaine,
Magnitudes imperceptibles, géantes ou naines,
Plus rien ne subsiste.....
Gouttes s'écoulant le long des courbures,
Aveugles qui voguent vers le vortex.
Matière propulsée à toute allure
Depuis l'origine jusqu'à l'Apex.
Dans la danse de leurs destins diffus,
Vivants et morts réclament la Lumière.
S'imaginant capitaines élus
À la barre de leur vaisseau de pierre.
Prenant pour un phare chacune des étoiles,
Piétinant leurs enfants pour tendre la grand-voile,
Enivrés par le flot d'un océan trop noir
S'entassant à la proue de leur ultime espoir.
Plus rien ne subsiste.
Point de fuite.
Gouttes s'écoulant le long des courbures,
Aveugles qui voguent vers le vortex.
Matière propulsée à toute allure
Depuis l'origine jusqu'à l'Apex.
Jusqu'à l'Apex.
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3. |
Allants aveugles
09:55
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Enfin cette masse informe se dérobe
Sous mes yeux, s'étend dans le néant.
Elle, qui, condamnée au silence
Epuise les curieux cloués au sol
Mon corps s'entreint dans le quasi-vide
Et l'équilibre en fluctuation s'évapore
Arraché à tous les sens et à toutes raisons
Je bouillone de ne plus rien comprendre
D'une quête sans fin de la vérité
Me voici, proclamé innocent serviteur
Biaisé de service, au service de l'humanité
Spectateur docile, intraséquement imbécile
Tout s'éclaircit mais mes yeux se noient
Dans une mer infinie, irridescente
Vertueux savoir inextricable
Qui élève les hommes par delà les étoiles
Et toujours ces affres, qui me tiraillent,
Et m'enchainent aux doux serments
Des convaincus non convaincants
Et aux specieux discours lénifiants.
Si loin de tout, au crépuscule capricieux
Des chimères de tous vivants
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4. |
De poussière et de glace
07:26
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Aux béligérants fanatiques, immobil
-istes jusqu'au nombril Et à tous ces bigots qui ri
-canent sous les cendres Ressentez la vibrance des halète
-ments sauvages et des hurlements à l'agonie
Des océans le roi,
Je ne suis plus qu'un mort parmi les âmes
Idéalisme ravageur et surdité irreversible
Les maux sont hauts sur ce caillou abandonné
Ils lâchent la proie pour l'ombre et se dessinent
Une vérité tiède ou ecoeurante selon les brailleurs
De la lueur des étoiles,
Je ne profiterai plus à présent
Un bout de chair à la dérive, ignoré dans le flot
Finira son histoire dans le silence des vivants
Là ou les pensants, ne voudront plus pleurer
Car la rareté fait bien le prix des choses
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5. |
Les échos endolorants
08:14
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From the depths of the universe to the ethereal red luminescence,
To the wandering singularities that immobilize existence
Work the cold, infallible poetry
And create an obscure horizon without reason or theory
From a phenominal blaze where silence becomes emptiness
I am one of these cursed children, outside the nothingness.
I remember this time of youth, turmoiling
Which now gives birth to painful echoing.
Ah ! Et cette sale nostalgie qui me ronge de nouveau
Plus tout s'éloigne et plus tu me cajoles
Tes griffes me saignent et me décollent la peau
Autant que tes souvenirs empêchent que je ne m'étiole
Futiles mais fiers dans le cocon crevassé
Nous étions bercés aux clapotis incessants,
Et aux espoirs plus nobles qu'adolescents.
Aujourd'hui ancrés dans le dictate de la réalité.
Des oublieux, le plus tenace des fainéants
Abandonné de mon passé, je ne souris plus
Mes pieds se gèlent et s'ankylosent à présent
Au souffle glacé du temps et de son amble assidu
Il n'est plus temps, cette canicule a tout desséché
Et ces miettes se perdent sous des couches de sable
Aussi rapidement que notre dessein précipité
Echappe des mains de notre étoile brulante
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6. |
Afflictions
10:38
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Etres hagards qui dansent au bord du précipice
Et croisent le fer ou les bras, tels des farauds ahuris
Je déborde d'amertume de me voir atablé avec eux
Premier des matassins, déconstructeur de tous les jeux
Ils s'apitoient sur leur desseins avortés, brandissent leurs poings
Et déversent leurs larmes, insipides, autant que leurs volontés
Ces hurlements ne sont pas ceux de la candeur fantasmée
Mais des ejectas, trop nombreux, virvoltant en vain, issus de rien
Confus mais obstiné, je reste là, immobile, hypnotisé
Droit dans mes bottes, ivre de ne rien faire
Des lamentables vivants, dernier des panseurs
Idéaliste dépité, préférant la hauteur à la noirceur
Elle annule la froideur des espaces
Et remplit mes yeux de couleurs infinies
Chacune de mes pensées traverse les âges
Et les corps s'etreignent après mon passage
Me voilà à présent face à mon passé ressuscité
Contemplant les lueurs des souvenirs batisseurs
De ces muses innocentes et des compagnons émérites
Transpercant à jamais tous les silences et les heurts
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Answer from Cygnus France
ANSWER FROM CYGNUS est un projet né en 2015 mais qui s'étoffe depuis la fin d'année 2018.
Le concept est d'aborder divers thèmes, souvent personnels, à travers des métaphores liées à la cosmologie.
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